100% Natural

Dans “100% Naturel,” je souhaite explorer la contradiction essentielle dans la relation de l’humanité avec la nature. Bien que nous aimions la nature, nous avons du mal à vraiment nous y connecter. Dans mes œuvres, la quête de la nature se transforme souvent en cauchemar : dans des environnements vierges, où nous espérons redécouvrir notre lien perdu et originel avec Mère Nature, la civilisation nous rattrape inévitablement. Son impulsion obsessionnelle à définir, catégoriser et étiqueter ne permet jamais à notre “moi” naturel de rester dans sa simplicité authentique.

Ces messages—panneaux de signalisation, publicités, avertissements—sont absurdes et paradoxaux. Ils expriment notre désir de protéger la nature mais, plus important encore, révèlent notre besoin instinctif de nommer et de classer tout ce que nous voyons et vivons. Avons-nous besoin de dire que la nature est “100% naturelle”? Avons-nous jamais besoin d’un mot pour la nature? Devons-nous l’incorporer et la comprendre dans nos constructions humaines pour qu’elle ait un sens? Pouvons-nous, même pour un instant, échapper aux constructions artificielles que nous avons bâties et qui nous séparent de la nature et de notre vrai moi?

In “100% Natural,” I wish to explore the essential contradiction in mankind’s relationship with nature. While we love nature, we struggle to truly connect with it. In my works, the quest for nature often turns into a nightmare: in pristine environments, where we hope to rediscover our lost, original link to Mother Nature, civilization inevitably catches up with us. Its obsessive impulse to define, categorize, and label never allows our natural “self” to remain in its genuine simplicity.

These messages—traffic signs, advertisements, warnings—are absurd and paradoxical. They express our desire to protect nature but, more importantly, reveal our instinctive need to name and classify everything we see and experience. Do we need to state that nature is “100% natural”? Do we ever need a word for nature? Must we incorporate and understand it within our human constructs for it to make sense? Can we, even for a moment, escape the artificial constructs we have built that separate us from nature and our true selves?